vendredi 27 juin 2008

Karen Aghababyan: défenseur des cigognes et des zones humides


Les recherches du Docteur Karen Aghababyan sont centrées sur la vallée d'Ararat, terres d'agriculture depuis des milliers d'années en Arménie.

Pendant la période soviétique, les zones humides ont été réduites à cause du drainage: l'Arménie a reçu 200 millions de dollars pour le développement d'infrastructures, y compris le drainage des zones humides d'Ararat à la base du mont Ararat, pour la conversion à l'agriculture .

Cependant, l'Arménie est d'une grande importance pour les oiseaux. Plus de 350 espèces ont été enregistrées dont des oiseaux menacés dans les zones humides tels que l'erismature à tête blanche, le pélican frisé, et la grande bécasse.

Ces zones humides de la vallée Ararat sont donc d'une importance particulière; or aujourd'hui, il ne reste plus que 17000 ha.

Pendant des siècles, la cigogne blanche a été considérée avec beaucoup d'affection en Europe. Bien qu'elles étaient autrefois prolifiques, l'intensification de l'agriculture et l'assèchement des zones humides a abouti à un déclin de leur population.

Les cigognes aiment garder les pieds dans l'eau pour s'alimenter que ce soit des zones humides, des fossés ou des étangs; elles y capturent les grenouilles, lézards et petits rongeurs.

Nombre d'Arméniens sont indifférents à l'assèchement des zones humides, ils considèrent cependant les cigognes blanches comme une icône culturelle.
Elles sont rarement poursuivis et lorsqu'un nid de cigognes est proche des habitations, c'est un signe de bonne fortune.

Le docteur Aghababyan a rendu les oiseaux populaires en Arménie en enseignant leur identification en anglais, russe et arménien.

En utilisant la Cigogne blanche comme une espèce emblématique, le Dr Aghababyan a lancé le projet 'Nest neighbours' ("nids voisins"), en collaboration avec les agriculteurs et les villageois, afin de permettre une meilleure compréhension des cigognes et de leur habitat.

En devenant impliqués dans la conservation des zones humides, les Arméniens ont commencé à s'intresser à ce qui est décidé sur l'utilisation des ressources naturelles aux niveaux local, national et international.

Maintenant, 500 familles sont impliquées dans ce projet 'Nest neighbours' et surveillent régulièrement la population des cigognes.




Liens:


Aucun commentaire: